Coupé du monde en raison de la crise sanitaire du Coronavirus, le Belpaese doit trouver des solutions aux désastres économiques qu’il traverse. Le gouvernement italien a annoncé mardi sa reprise en main de la compagnie aérienne Alitalia, déjà en grande difficulté économique depuis des années.
Face à l’urgence que représente le Coronavirus, le gouvernement italien a annoncé mardi sa volonté de nationaliser d’ici quelques jours la compagnie aérienne nationale Alitalia, en grande difficulté depuis des années. L’intervention publique a été insérée dans le décret-loi listant les mesures économiques et sanitaires qui répondent à la crise du coronavirus, publié à la Gazette officielle. Selon le décret signé par le président de la République, Sergio Mattarella, « l’État prévoit la constitution d’une nouvelle société entièrement contrôlée par le ministère de l’économie, ou contrôlée par une société à participation publique majoritaire, même indirecte ». Des conditions floues, donc, mais une décision significative de l’urgence qui frappe l’ensemble du secteur aérien. La Commission européenne a quant à elle affirmé qu’il n’y avait pas de raison de s’opposer à cette mesure.
Avant même la crise sanitaire, la société tricolore Alitalia battait de l’aile : depuis 2017, elle était notamment sous la tutelle d’un commissaire gouvernemental afin d’éviter sa liquidation, et survivait grâce aux aides de l’État. Face à la concurrence disproportionnée des géants du secteur – dont les low-cost — et considérablement endettée, ses avions n’ont transporté que 22 millions de passagers en 2018, contre 142 millions pour l’irlandais Ryanair et 180 millions pour l’allemand Lufthansa ou l’américain Delta Airlines.
Inès Daneluzzo-Albertini
