Depuis de nombreuses années, l’Italie est contrainte de faire face au problème de la soi-disant “fuite des cerveaux”. Le phénomène, également connu sous l’expression anglo-saxonne « human capital flight », consiste en l’émigration à l’étranger de jeunes diplômés ayant des spécialisations professionnelles.
Le phénomène de mondialisation permet d’étudier et d’avoir une expérience de travail dans un pays autre que le sien et cela permet d’élargir ses connaissances et ses compétences professionnelles ; cependant, bon nombre des meilleurs étudiants italiens préfèrent ne pas retourner dans leur pays d’origine car ils estiment ne pas pouvoir recevoir d’offres d’emploi adaptées à leurs études. En Italie, les conditions de travail ne sont en effet pas incitatives : les salaires sont bas même pour ceux qui ont derrière eux un excellent cursus et les chances de faire carrière sont très faibles.
Au 1er janvier 2021, le nombre total d’Italiens inscrits à l’AIRE s’élevait à 5 652 080 personnes, soit 9,5 % des plus de 59,2 millions d’Italiens résidant en Italie. L’Italie en 2020 a perdu environ 384 000 habitants dont 109 528 citoyens italiens et la présence des Italiens à l’étranger a augmenté de 3,9% par rapport à l’année précédente.
En ce qui concerne les destinations, notre émigration, toujours l’année dernière, s’est principalement dirigée vers l’Europe (78,7 %) : au total, 180 destinations ont été choisies, dont huit sont des pays européens. commande : En Argentine (884 187, 15,6 % du total) ; en Allemagne (801 082, 14,2 %), en Suisse (639 308,11,3 %) ; viennent ensuite le Brésil (un peu plus de 500 000, 8,9 %), la France (environ 444 000, 7,9 %), le Royaume-Uni (plus de 412 000, 7,3 %), les États-Unis (près de 290 000, 5,1 %). Le phénomène de fuite des cerveaux, selon une étude de la Fondation Migrantes de 2021, concernerait principalement les jeunes entre 18 et 34 ans, qui représentent un tiers des Italiens à l’étranger.
