Giovanni D’Avanzo
Avec l’approbation par la Commission européenne de la nouvelle ligne électrique sous-marine qui reliera l’Italie à la Tunisie, une nouvelle étape décisive a été franchie pour faire de l’Italie hub énergétique d’Europe.
Un pont énergétique sous-marin à courant continu de 600 MW qui, long d’environ 200 km, reliera l’Afrique à l’Europe. Le projet, d’une valeur de 850 millions d’euros sera réalisé par le groupe italien Terna et la société tunisienne Steg. Sur les 850 millions investis, 307 proviennent donc du Connecting Europe Facility (CEF), le fonds de l’Union européenne destiné au développement de projets clés visant à renforcer les infrastructures énergétiques de la Communauté. “Grâce à ce travail, l’Italie deviendra concrètement un hub énergétique en Méditerranée”, a souligné Stefano Donnarumma, PDG de Terna. “C’est une infrastructure stratégique pour notre pays et pour l’Europe, qui pourra contribuer de manière significative à l’indépendance énergétique, à la sécurité du système électrique et au développement des sources renouvelables”.
L’ouvrage contribuera à l’intégration des marchés de l’électricité, à la sécurité de l’approvisionnement énergétique et, surtout, à l’augmentation de la production d’énergie à partir de sources renouvelables en Europe et en Afrique et à la diversification des sources. Une fois opérationnel, le corridor contribuera également à réduire les émissions qui modifient le climat. Il sera placé sur le fond marin à une profondeur maximale de 800 mètres, promettant d’avoir le moins d’impact possible sur l’écosystème marin.
Un autre avantage est garanti en choisissant d’utiliser le courant continu. Outre la facilité d’acheminement de l’énergie produite avec des énergies renouvelables, l’utilisation du HVDC (courant continu haute tension) est liée à la structure linéaire sans branches et avec de longues distances de l’usine sous-marine. D’un point de vue pratique, le courant continu est plus efficace que le courant alternatif, car il est plus adapté à la distribution ramifiée comme le réseau électrique de la ville.
Le point d’atterrissage et la connexion vers l’Italie, et donc vers l’Europe, se fera en Sicile, à Castelvetrano. De là, il s’enroulera sur 18 kilomètres supplémentaires en utilisant des conduits de câbles préexistants jusqu’à Partanna, dans la province de Trapani, où la cabine de conversion sera construite. L’importance du projet ressort encore plus si l’on observe la disposition actuelle des lignes électriques sous-marines : jusqu’à présent, il n’y a eu aucune connexion avec l’Afrique, qui représente un bassin fondamental pour les énergies propres, notamment l’énergie solaire.
